Les Dégustations du Nez de Saint-Pierre à Dijon – juin 2023

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Bourgognes blancs 2016

Le 9 juin 2023 au restaurant l’Essentiel à Dijon

Dégustation à l’aveugle dans un ordre fortuit

Les vins ont été débouchés la veille


Servi n° 2 : Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole Albert Grivault, le nez est à la fois élégant et complexe avec des parfums allant des notes d’agrumes à la noisette. La bouche est très enveloppée avec beaucoup de volume, du gras, de la fraîcheur et beaucoup de classe. Le vin est à la fois généreux, élégant et complexe avec une magnifique longueur. Bouteille exceptionnelle ! A noter que ce vin a bénéficié très favorablement de l’ouverture.

Note M.J. : 18,5 | Moyenne : 17,6 (16-19)

Servi n° 9 : Pouilly-Fuissé Vers Pouilly Christophe Cordier (depuis le millésime 2020 cette parcelle est classée en 1er Cru sous le nom de les Reisses), le nez s’impose dans l’annonce d’un vin puissant avec des notes boisées assez marquées. Dans la suite, la bouche s’impose avec une énorme matière, c’est très rond avec une belle harmonie et une grande richesse sans manquer de fraîcheur ni de minéralité. Vin très opulent qui a encore beaucoup d’avenir devant lui.

Note M.J. : 17+ | Moyenne : 17,2 (16-19)

Servi n° 6 : Meursault-Perrières 1er Cru Albert Grivault, très beau nez un peu discret mais pur et frais.

La bouche est très élégante avec une jolie harmonie d’ensemble ; les arômes sont frais, un peu citronnés avec des petites notes grillées. On l’aimerait un peu plus dense mais c’est une belle bouteille très consensuelle.

Note M.J. : 16 | Moyenne : 16 (13-17)

Servi n° 1 : Chablis la Forest 1er cru Vincent Dauvissat, ce vin qui ouvre la dégustation nous régale d’emblée avec sa fraîcheur, son élégance et sa complexité. Il est très harmonieux en bouche avec un gras qui tapisse le palais, de belles notes citronnées et un fond minéral évocateur d’un grand Chablis. La tenue en bouche est remarquable, superbe !

Note M.J. : 17 | Moyenne : 15,7 (13-18)


Servi n° 5 : Meursault-Genevrières 1er Cru Comtes Lafon, le nez est à la fois subtil et complexe. La bouche est délicate et suave avec une belle présence et une jolie complexité (agrumes, beurre, brioche, noisette). Il divise un peu les dégustateurs, parmi les meilleurs pour certains et jugé un peu trop acide pour d’autres.

Note M.J. : 17 | Moyenne : 15,6 (13-17)


Servi n° 3 : Meursault-La Goutte d’Or 1er Cru Buisson-Charles, le nez annonce la rondeur avec des notes de brioche et de noisette. La bouche est fraîche avec des notes de citron, c’est moins rond que le nez ne l’annonçait avec une petite amertume. Sans doute souffre-t-il de passer derrière le Clos des Perrières mais c’est une très belle bouteille !

Note M.J. : 16 | Moyenne : 15,5 (13-17)


Servi n° 4 : Puligny-Montrachet les Clavoillons 1er Cru Domaine Leflaive, le nez est marqué par des notes boisées et une légère réduction, un peu végétal. La bouche confirme la petite réduction et les notes végétales mais la matière est très présente sur un fond tendu. Sans doute n’est-il pas tout à fait prêt et curieusement, il était plus élégant à l’ouverture et n’avait pas de note végétale (diams ?)

Note M.J. : 16 | Moyenne : 15 (13-16)

Servi n° 7 : Meursault Clos de Mazeray Monopole J. Prieur le nez est très expressif, très vif, mentholé qui fait évoquer le Riesling à certains. La bouche est aussi très fraîche, il est diversement apprécié, certains parlent même de verdeur ; je suis un des rares à le défendre même si je le trouve moins complexe et plus court que la plupart.

Note M.J. : 15 | Moyenne : 14 (12-15)

Servi n° 8 : Meursault Domaine Coche-Dury, le nez est un peu végétal et cela se confirme en bouche avec une acidité un peu marquée. Le style parait assez rustique avec une finale un peu sèche dans le contexte.

Je suis très surpris de son évolution car il était meilleur à l’ouverture avec davantage de volume.

Note M.J. : 13 | Moyenne : 13,8 (12-15)


Retiré de la dégustation : le Beaune Clos des Mouches 1er Cru J. Drouhin, un vin marqué par un boisé noix de coco monolithique et sans élégance.

Nous nous sommes régalés ensuite avec le repas de haut niveau préparé par Richard Bernigaud

Avec le cannelloni de courgette et truite de l’Aube, nous reprenons le Chablis la Forest 1er cru Vincent Dauvissat pour un accord parfait.

Avec la Lotte nacrée aux herbes et râpé de choux fleur aux agrumes, le Meursault-Charmes 1er Cru Buisson-Charles est légèrement oxydatif, pas au niveau de la Goutte d’Or.

Avec le homard bleu, fenouil braisé, gnocchi au citron et émulsion à la citronnelle, le Puligny-Montrachet Clos du Cailleret 1er Cru Monopole de Chartron semble un peu maigre avec aussi des notes oxydatives mais le Pouilly-Fuissé Vers Pouilly de Christophe Cordier est d’un accord généreux.

Avec le dos de turbot sauvage, pomme de terre confite à l’échalotte et asperges vertes, nous terminons avec un vin rare mais exceptionnel, il s’agit du Bourgogne du Domaine Albert Grivault de la vigne plantée en 2000 et située derrière le Clos des Perrières. Il n’en est fait que 600 bouteilles par an et elles partent à la SAQ du Québec sauf quelques-unes réservées au Nez de Saint-Pierre pour notre plus grand bonheur. Comme le Puligny de Chartron, le vin a été débouché le jour même vers 18h00 et de l’avis général, il se situe parmi les meilleurs vins de la soirée.

Au total, encore une magnifique soirée avec des vins de haut niveau. Je m’interroge sur le débouchage la veille car s’il a bien amélioré certains vins et en particulier le Clos des Perrières qui s’est montré à mon avis nettement au-dessus du lot avec un niveau grand cru, il a desservi en particulier les villages. Deux bouteilles ont montrées des signes d’évolution pour moins inquiétants même si tout le monde n’y a pas été sensible. Je regrette de ne pas avoir pu mettre un Perrières de Lafon pour l’avoir dégusté le 10 février dernier ; il était tout à fait exceptionnel comme l’aurait été celui de Coche-Dury que j’avais dégusté fin 2019.