Je ne sais pas ce qui me fait penser à cette phrase de Bobby Lapointe : « je peux instruire en distraisant, treize ans et demi maximum. Après, je prends ma retraite ! ». Donc si vous avez une idée, je vous serais très reconnaissant de me le faire savoir !
Depuis mon dernier billet, j’ai eu l’occasion de faire deux petits voyages dans d’autres vignobles de l’hexagone que je n’avais pas eu l’occasion de visiter depuis quelques années. L’un du côté de l’ouverture et l’autre du côté de la fermeture et, moi qui suis sensible aux liens, il se trouve que l’un des deux est lié à la fin de mon dernier billet et a prolongé ma perplexité. Il faut quand même que je vous explique un peu et vous allez comprendre le rapport avec la Bourgogne.
Dans la première situation, je prends contact par téléphone avec un léger doute sur le fait que l’on se souvienne de moi et, excellente surprise, j’ai le sentiment d’être attendu ; on me propose de faciliter mon arrivée et aussi, on me demande de ne pas oublier d’apporter un catalogue de ce que j’ai de disponible en ce moment. Ceux qui me connaissent savent que je suis aussi très sensible à l’intérêt que l’on porte aux vins que je distribue ! Je suis tellement enthousiaste à ce contact que, pour ne pas charger ma valise, je me fais précéder par quelques bouteilles. La suite est du même tonneau, accueil chaleureux dans un cadre, certes confortable mais surtout tellement amical et humain ! Et, pour couronner le tout, dans une région de vins réputée pour être chauvine, on me demande même des Bourgognes rouges !
Je préfèrerais ne même pas parler de la deuxième situation parce qu’elle m’a fait réellement peine.
Elle est presque, point par point, le miroir négatif de la précédente. Je téléphone, heureux de proposer une date à mon interlocuteur (pas de doute que ma visite va lui faire plaisir), il commence par me dire qu’il n’est pas sûr d’être là. Je dois le rappeler, oui il sera là mais ne sais pas à quelle heure mais peut-être dînerons nous ensemble. Je vous passe le reste qui est une suite de malentendus et de ratages pour en arriver à vous dire que j’étais venu avec quelques provisions que j’ai laissées parce que j’ai voulu être fidèle à moi-même. Je viens juste d’en avoir des nouvelles et d’entendre à propos de l’un de mes vins préférés toute une série de défauts qui ne peuvent que me conforter dans l’idée que chacun est unique et que les goûts sont différents. Mon interlocuteur a ajouté qu’en Bourgogne, à part les vins d’un tel qu’il n’a jamais goûté parce qu’ils sont introuvables, il ne doit rien y avoir de bon. Nous nous quittons quand même en bons termes puisqu’il accepte l’idée de découvrir les autres bouteilles que je lui ai apportées.
Cela me rappelle une conversation, vaut-il mieux corriger les défauts ou améliorer les qualités ?
L’un de mes slogans est que le meilleur n’est pas toujours impossible. Je crois aussi qu’il vaut mieux (s’) instruire en (se) distrayant et que l’on serait peut-être moins pressé de prendre sa retraite.
J’avais prévu de vous dire ce que je pense du taux de la TVA dans la restauration mais je ne suis pas un homme politique, je manque de courage. Une prochaine fois peut-être…
En attendant, j’espère que l’humour est toujours de rigueur !
Et je terminerai par deux autres citations : Coluche « on leur donne tout notre blé et, en échange, ils ne nous piquent pas tout notre charbon » et ma mère « autant donner de la confiture aux cochons ». Moi qui n’en suis pas un, je commence à réfléchir à l’idée de réduire le nombre de pots de confiture au petit déjeuner de 10% ? de 30% ? et, c’est décidé, le prochain apéritif ne se fera pas au * mais au Crémant de Bourgogne !
La rigueur a du bon !
* On a aussi réduit la publicité sur les marques
Martial Jacquey – Passionné de vin
Le 14 novembre 2011