Dégustation comparative à l’aveugle sur 6 millésimes

Meursault-Perrières et Meursault Clos des Perrières Monopole

Domaine Albert Grivault

Le 14 juin 2024 chez Michel Bardet

Repas élaboré par Hubert Anceau, cuisinier à domicile

Tout le monde a été impressionné par le Bourgogne Clos du Murger 2022 en mise en bouche, un vin harmonieux et complet, très ouvert sur des arômes de fleurs, de brioche et de noisette avec une longueur impressionnante.

Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole 2022 : moins immédiat que le Bourgogne mais d’une grande finesse avec un équilibre parfait. Tout en étant complexes et profonds, les parfums sont très floraux.

La bouche est d’une grande race, on y retrouve les fleurs avec de la brioche, des amandes tout en subtilité.

Le potentiel de ce vin est énorme !

Note M.J. : 18,5 Moyenne : 18 (17-19)

Meursault-Perrières 1er Cru 2022 : le nez est aussi floral mais peut-être plus ample et plus minéral. La bouche est riche, un peu plus vive que le précédent. C’est un peu plus direct avec un peu moins de rondeur et de subtilité mais c’est très riche avec une présence remarquable sur un fond plus minéral, plus tendu.

Note M.J. : 17,5 Moyenne : 16,5 (15-18)

Meursault-Perrières 1er Cru 2013 : très beau nez ouvert et complexe allant du floral aux notes grillées en passant par les agrumes, la noisette et l’amande. La bouche est d’une gourmandise absolue d’une grande plénitude avec de la rondeur tout en restant frais. La minéralité est bien enrobée. Certains perçoivent une légère amertume.

Note M.J. : 19 Moyenne : 17 (15-19)

Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole 2013 : il demande d’avantage d’aération et se montre très généreux avec des agrumes, de la brioche et des noisettes. L’équilibre est magnifique et il est certainement un peu plus complexe, c’est très gourmand, accompli et fondu tout en restant frais et minéral. On ne peut guère espérer mieux dans le plaisir et la longueur.

Note M.J. : 19+ Moyenne : 18,7 (18-20)

Meursault-Perrières 1er Cru 2007 : le nez est vif et assez minéral, certains lui trouvent des notes d’agrumes et de brioche. La bouche est assez massive avec un coté salin, c’est très riche et plutôt puissant avec moins de subtilité que dans les vins précédents, moins de rondeur aussi. Je reconnais que ce n’est pas mon préféré mais il a ses défenseurs.

Note M.J. : 16 Moyenne : 17 (14-19)

Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole 2007 : une première bouteille a montré quelques signes d’oxydation. Celle-ci partage les dégustateurs. Personnellement, je la trouve parfaite, très harmonieuse et d’une grande profondeur sur des arômes fondus et très gourmands avec beaucoup de noisettes. D’autres le trouvent un peu évolué avec des signes de faiblesse et une moindre intensité. Avis assez partagés. C’est le préféré de Michel Bardet !

Note M.J. : 19,5 Moyenne : 17,4 (14,5-20)

Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole 2002 en magnum : le nez est magnifique, , intense et riche sur des notes de noisettes grillées, de fruits confits, de miel et de brioche. La bouche est moins intense que le nez mais l’équilibre et la gourmandise sont là avec beaucoup de rondeur et de jolis arômes toastés et des notes de fruits confits. C’est le préféré de Yaoshan !

Note M.J. : 18 Moyenne : 17,6 (14-20)

Meursault-Perrières 1er Cru 2002 en magnum : curieusement, le nez parait plus fin et plus complexe et on pourrait le prendre pour le Clos, c’est l’élégance qui domine avec de douces notes briochées. La bouche est fraîche, minérale et complexe avec une belle présence. Les arômes sont superbes et il semble un peu plus long que le précédent.

Note M.J. : 18,5 Moyenne : 18 (15-19,5)

Nous poursuivons avec ce même vin pour l’apéritif et il fait merveille en particulier avec le carpaccio de Saint-Jacques, c’est un rebondissement de fraîcheur.

Avec les langoustines au jus de carcasses, nous dégustons le Meursault-Perrières 1er Cru 1999 en magnum qui est une merveille de fraîcheur avec une grande pureté, de beaux arômes complexes avec des notes d’agrumes et de noisettes qui se marient parfaitement avec le plat. Le 1999 semble même plus frais que le 2002 avec davantage d’intensité et de longueur. Dans le même mouvement, le Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole 1999 en magnum apparait plus en finessemais en même temps un peu moins intense tout en restant frais et dynamique. Je note 19/20 le premier et 18/20 le second.

Avec le dos de turbot sauvage, pommes de terre de Noirmoutier, nous terminons avec un Meursault-Perrières 1er Cru 1989 et un Meursault Clos des Perrières 1er Cru Monopole 1989.

Là encore, le Perrières est plus riche et plus concentré mais il faut noter que le Clos des Perrières venait juste d’être replanté dans sa grande majorité. On est surpris par les arômes d’oranges confites.

La soirée a été riche et tout le monde s’est accordé sur le très haut niveau des vins. Il y a généralement davantage de gras et de complexité dans le Clos des Perrières qui a un sol plus marneux que le Perrières.

Le Clos n’est jamais démonstratif mais d’une rare présence en bouche avec une longueur magnifique. On reconnait aussi le style du domaine avec le marqueur « noisette » souvent fraîche et le gras qui tapisse le palais. L’équilibre se retrouve dans tous les vins, y compris le Bourgogne Clos du Murger Monopole et le Meursault Clos du Murger Monopole. Il en est de même pour le rare Bourgogne, planté en l’an 2000 derrière le Clos des Perrières et qui ne produit qu’environ 600 bouteilles par an.

Martial Jacquey

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Martial Jacquey

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