Vous l’avez compris, je m’en doutais un peu et je n’étais pas le seul… Le Président n’est pas venu à Dijon le 08 décembre dernier. Nos climats ont été détrônés par la grotte Chauvet et les volcans d’Auvergne, la cité de la Gastronomie ne sera peut-être pas plus à Dijon qu’à Tours, à Rungis, à Lyon… Que sais-je ? Notre Président ne rigole plus du tout, il est parti en guerre au Mali, bouter les terroristes islamistes hors du pays, le chômage va encore augmenter, les prix aussi d’ailleurs…
Nous avons donc de vraies bonnes raisons de nous inquiéter et, pourquoi pas, de nous déprimer.
Toutefois, en notre bonne ville de Dijon, dimanche dernier, la salle de Flore était remplie d’un public qui n’avait rien de morose. Ce public nombreux s’est rendu à la vente aux enchères d’une partie de la cave de l’Hôtel de Ville, public de curieux et d’amateurs de grands bourgognes. Il faut aussi souligner que les cours des bouteilles se sont envolés avec pour record le Vosne Romanée 1erCru Cros Parentoux 1999 d’Henri Jayer qui a trouvé preneur à 4800 €, auxquels il faut ajouter 20% de frais !
Je ne peux que saluer ce beau geste de la municipalité, un geste dynamique en cette période difficile, un geste qui mettra du beurre dans les épinards du Centre d’Action Sociale et qui réconcilie la gauche avec les partisants de l’ouverture des commerces le dimanche ! De toutes façons, malgré ce que j’ai pu écrire la dernière fois, je ne crois pas que j’aurais été invité si Monsieur le Maire avait décidé d’ouvrir cette bouteille mythique d’Henri Jayer. Je ne dois pas me plaindre car j’ai eu quelques fois l’occasion de déguster les vins de cet homme au regard malicieux. Et puis, j’ai cette petite fierté de lui avoir fait déguster plus de vins que lui ne m’en a fait goûter et je l’entends encore me dire avec sa voix si caractéristique « celui là, c’est l’ meilleur, je l’ crache pas ! ».
Comme d’habitude, vous devez vous demander où je veux en venir avec mon titre et mes histoires.
J’y viens : l’objet, c’est l’objet du désir et le déprimé c’est celui qui ne désire plus rien à part vous entrainer avec lui au fond du trou et il vaut mieux résister ! La renaissance, c’est ce qui échappe à la mort, ce qui est du côté de la vie. On peut continuer comme ça, la pulsion de vie, la pulsion de mort, ceux qui créent, ceux qui détruisent…
Alors, je vais vous confier mon idée, et j’ai envie de clôturer mes billets d’humeur en les réunissant dans un livre illustré, et ce projet, j’ai l’espoir, le désir qu’il se réalise.
Le point de départ est une dégustation que j’ai eu l’immense plaisir de vivre il y a quelques années au théâtre de Bordeaux, en marge de Vinexpo. Cette dégustation était une première mondiale qui réunissait les 32 grands crus classés de Bourgogne ; d’ailleurs Jacky Rigaux a écrit un livre pour évoquer les caractères de ces 32 grands crus.
J’ai aussi envie de réunir ces 32 grands crus sous une forme particulière.
Tous les ans, après les vendanges, les vignerons procèdent au remplacement des ceps morts et ces vieux ceps partent généralement en fumée, dans le meilleur des cas pour griller une viande.
Je réserve la suite de ce billet pour le livre à paraître au printemps si tout se passe bien.
Merci de votre lecture et de vos encouragements.
A bientôt.
Martial Jacquey – Passionné de vin –
Le 29 janvier 2013